Lettre à un jeune qui joue avec l’amour

Publié le 11 Décembre 2007

Adolescent, j’ai joué à l’amour avec des filles sans en respecter aucune. Jouisseur égoïste, j’ai vite cessé de croire en l’amour. M’étant enfin converti, j’ai retrouvé la foi dans l’amour à travers de véritables amitiés avec des femmes catholiques grâce à la chasteté. Souhaitant épouser une amie que j’aime toujours quand j’ai découvert que j’avais contracté le sida dans ces années de débauche, j’ai choisi raisonnablement de renoncer au mariage.

Quand j’entends parler de prévention, je vois forcément plus loin que le sida. Jouant sans respect avec l’amour, j’y ai perdu les capacités nécessaires pour construire ma vie avec la personne que j’aime. À qui souhaiter ce malheur, sans parler du sida ?  Le vagabondage sexuel et les pratiques contre-nature propagent le sida, le préservatif n’incite qu’à en limiter les risques. Est-ce une prévention sérieuse ou une résignation à subir ses pratiques désordonnées ?

Au lieu de réduire l’amour à un jeu dangereux, fondez plutôt vos relations entre garçons et filles sur de solides amitiés. L’avenir, c’est déjà demain ! Piégés dans des relations décevantes qui ne tiennent pas leurs promesses, d’un partenaire à l’autre, vous blessez durablement vos cœurs et vos corps. L’illusion mortelle de l’amour libre mène au sida et à l’avortement, tragédies et préservatif n’y pouvant pas grand chose.

Ce que l’Eglise vous propose, c’est de rendre à l’amour sa promesse de joie et de paix en l’ouvrant à la vie par l’exigence de la vérité et de la justice. À cause du sida, je ne peux plus me donner totalement à la femme que j’aime sans lui faire courir un risque. La seule vérité du sida, après le mensonge et la peur, c’est la solitude au bout du chemin. Confondre la recherche de plaisir dangereux avec l’amour révèle la confusion et le fatalisme d’une société qui ignore ou refuse la fécondité du véritable amour et ne peut que vous inviter à subir votre sexualité.

La chasteté, maîtrise joyeuse et apaisée de sa sexualité, rend capable de ne pas la subir ni la faire subir à d’autres. La véritable liberté est un chemin ou amour ne rime pas avec

peur et déception solitaire mais avec confiance et joie partagée. 
Pas besoin d’être catholique pour comprendre qu’un amour rimant avec méfiance et peur, avec ou sans préservatif, est profondément malsain. Si vous voulez du plaisir à tout prix, prenez vos risques, vos pauvres précautions et bonne chance ! Mais n’attendez pas de moi que je vous encourage dans cette médiocre dérision de l’amour. Vous méritez mieux que ça ! L’amour ne vous apportera que paix et joie si vous le respectez. Vous, adolescents à qui l’on ment, avez le droit de savoir cette vérité avant de pouvoir choisir librement votre voie.

Quand je sautais en parachute sportif, si j’avais été averti que la voile que j’allais utiliser était abîmée mais que le risque était faible qu’elle se déchire en vol, que choisir ? Le plaisir du saut très agréable d’un côté et le risque minime de l’autre, j’aurais quand même préféré rester à terre. Seul l’esclave ou l’insensé risquent leur vie pour un plaisir. Ou l’ignorant à qui l’on a caché que le risque d’échec du préservatif existe à chaque fois. De nombreux témoignages d’échec par des personnes concernées me l’ont démontré ! 

Finalement qui sont les inconscients ? Ceux qui vous laissent prendre des risques en vous préparant l’enfer ou ceux qui vous invitent à réfléchir à l’amour et à ne pas le réduire à un risque ? Plutôt que de cacher ou déformer le discours catholique, n’avez-vous pas le droit de savoir toute la vérité avant de prendre des risques que vous aurez toujours à assumer seul ?
L’Eglise a toujours un discours raisonnable et réaliste, refusant de s’adapter à des mœurs d’un amour dévoyé, contraception tyranniques ou aux désirs égoïstes de jeunes. Elle rappelle à tous, à temps et à contretemps qu’on ne peut se moquer de l’amour sans risque mortel pour notre corps, notre cœur et notre âme. Elle voit le bien des âmes avant la satisfaction des désirs. Cette exigence est une promesse qui vous donnera les moyens d’accéder au véritable bonheur.

Choisissez toujours la liberté d’aimer dans la confiance et la vérité qui va vers la vie plutôt que la recherche de plaisir à tout prix qui mène au mensonge et à la mort.

Dominique Morin

Rédigé par François

Publié dans #Lettres et entretiens : Dominique Morin

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Salomon suivit Astarté, la divinité des Sidoniens, et Milkom, l'abomination des Ammonites.Il fit ce qui déplaît à Yahvé et il ne lui obéit pas parfaitement comme son père David.C'est alors que Salomon construisit un sanctuaire à Kemosh, l'abomination de Moab, sur la montagne à l'orient de Jérusalem, et à Milkom, l'abomination des Ammonites.Il en fit autant pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient de l'encens et des sacrifices à leurs dieux.Yahvé s'irrita contre Salomon parce que son coeur s'était détourné de Yahvé, Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois et qui lui avait défendu à cette occasion de suivre d'autres dieux, mais il n'observa pas cet ordre.Alors Yahvé dit à Salomon: "Parce que tu t'es comporté ainsi et que tu n'as pas observé mon alliance et les prescriptions que je t'avais faites, je vais sûrement t'arracher le royaume et le donner à l'un de tes serviteurs.Seulement je ne ferai pas cela durant ta vie, en considération de ton père David; c'est de la main de ton fils que je l'arracherai.1 Rois 11, 5-12<br /> La loi juive imposait d'enlever les pierres porteuses de lèpre dans les maisons et de les remplacer par des pierres neuves et pures. Pour éviter que la maison entière ne soit détruite et rejetée à l'extérieur de la ville.<br /> Quand on a purifié son coeur et sa vie de toutes les souillures et les lèpres qui y collent alors seulement une autre relation à l'autre, (l'amitié !) devient concevable. Et possible. Et à portée de main. Il n'y a qu'à se baisser. Ou plutot à se lever. A s'élever ! Ce n'est pas très difficile. D'autant plus qu'on est porté par la prière fraternelle des autres.Courage
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