Ste Thérèse de l’Enfant Jésus - Le carmel – 2/2
Publié le 14 Décembre 2007
Elle mènera pendant neuf ans dans une communauté de vingt-six religieuses une vie avec ses humbles travaux, les prières au cœur, les récréations et où elle connaitra la sécheresse de l’oraison et les retraites « arides ».
Un an après que son père soit conduit à l’hospice pour maladie, Thérèse prend le voile. Elle reste au noviciat au-delà des trois années prévues et dans le contexte janséniste de l’époque est la seule à parler de confiance. Agée de 22 ans, c’est pendant l’hiver qui suit le décès de son père qu’elle découvre à la lumière des saintes écritures « une petite voie toute nouvelle » : la faiblesse et la petitesse sont un chemin de sainteté des lors qu’elles sont offertes à la Miséricorde Divine ; c’est la bonne nouvelle de Jésus Christ, le salut annoncé aux pauvres.
Par obéissance à Mère Agnès (sa soeur pauline) elle porte par écrit ses souvenirs d’enfance à la lumière toute neuve de sa petite voie (les manuscrits autobiographiques 1895-1897) et prononce le 11 juin 1895 son acte d’offrande à l’amour miséricordieux. Quelques jours plus tard elle connut une « brûlure d’amour » de son âme puis à nouveau une sécheresse qui ne la quittera plus.
En mars 1896 elle devint maîtresse des novices et ce fut pour elle un nouvel apostolat :
« Seigneur, je suis trop petite pour nourrir vos enfants ; si vous voulez leur donner par moi ce qui convient à chacune, remplissez ma petite main et sans quitter vos bras, sans détourner la tête, je donnerai vos trésors à l’âme qui viendra me demander sa nourriture ».
Le soir du jeudi saint elle a une première hémoptysie. Elle ne renonce pas aux travaux les plus rudes tandis qu’elle mène un combat intérieur. Au milieu de son combat, elle s’écriera en septembre 1896 : « Ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour ! ».
Elle est conduite au sommet de l’abandon et de l’enfance spirituelle, avance dans sa petite voie et offre chaque pas qu’elle fait « pour un missionnaire ».
Elle s’éteindra le 30 septembre 1897 à 24 ans au terme de sa passion en murmurant « Mon Dieu… je vous aime ». Pour Thérèse commençait une nouvelle mission : « Oui, je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ».
Aimer, c'est tout donner